Femmes noires au travail : entre isolement et émancipation collective, perspectives (post)coloniales. Comment les femmes noires diplômées vivent-elles les discriminations et privilèges de genre, de race, de classe et d’âge au travail dans la France (post)impériale ? Le présent webinaire vise à apporter un éclairage sur les enjeux de la présence des femmes noires au travail, et sur le travail des femmes noires à travers le temps, en contexte postcolonial. En effet,tout comme les politiques coloniales à l’égard des Africaines limitent leur horizon, en termes d’accès à un emploi salarié, et à la modernité coloniale, les reconfigurations postcoloniales des représentations sexistes, racistes et validistes en contexte métropolitain perpétuent une marginalisation des femmes africaines et afrodescendantes, qui bornent leur insertion sociale. Bien qu’elles constituent souvent une élite minoritaire, minorisée et isolée, lorsqu’elles accèdent au salariat valorisé, ces femmes se mobilisent à l’échelle individuelle et/ou collective pour dépasser et contester le statut de subalterne historiquement assigné aux femmes noires. Se déployant de diverses manières, leurs luttes visent souvent une émancipation collective, qui passe par la défenses des droits, ainsi que l’amélioration des conditions de vie et travail de l’ensemble des travailleuses (salariées, informelles, rurales). A travers cette démarche s’élabore alors une éthique de solidarité qui tend à transcender les hiérarchies liées à la classe, au validisme ou encore à l’âge
Intervention par :Carmen Diop & Rose Ndengue Carmen Diop : Doctorante en science de l’éducation, elle étudie la subjectivité et les trajectoires de femmes noires diplômées au travail.
Rose Ndengue Enseignante-chercheuse en science politique et sociohistoire
Ce qui unit les familles des victimes c’est leur volonté de mettre un terme aux crimes commis par les forces de l’ordre et à l’impunité qui leur est accordée par les juges. Ramata Dieng et Marcia Rigg partagerons avec nous les modes d’organisation collective, de défense et de résistance des deux côté de la manche.
Intervenantes : Ramata Dieng (Paris- France) Activiste contre les violences policières, fondatrice du collectif Vies Volées qui réunit des familles victimes de crimes policiers. Sœur de Lamine mort étouffé par des policiers à Paris en 2007.
Marcia Rigg ( Londres – UK) Militante à la coalitions des familles contre les violences policières :United Friends and Family Campaign (Londres). Soeur de Sean Rigg musicien et producteur souffrant schizophrénie paranoïaque mort dans les mains de la police en 2008 à Londres.
Ce cours a pour objectif d’analyser les histoires de vie de femmes noires engagées dans des mouvements de gauche pour la lutte contre les régimes autoritaires et impliquées, en parallèle, dans la reconnaissance de leurs différences et des inégalités raciales et de genre – des trajectoires individuelles qui s’inscrivent dans des expériences desquelles sont nés les mouvements de femmes noires dans les années 1980.
Intervention par : Tauana Silva Docteure en Histoire- Université Rennes 2 en cotutelle avec l’Universidade Federal de Santa Catarina (Brésil).
Tous les systèmes sont imbibés de racisme et le secteur médical n’y échappe pas. C’est avec mes yeux d’étudiante en soins infirmier que depuis maintenant 3 ans et demi je tente de lister des moyens pour une meilleure prise en soin médicale des personnes noires et davantage des femmes noires. Comment éviter une chéloïde ? Que faire si je suis porteur.euse du gène de la drépanocytose et que je compte fonder une famille ? Comment faire face à un.e professionnel.le de la santé qui minimise mes maux (syndrome méditerranéen) ? Discutons de tous ces tips récoltés durant plusieurs années de stages et d’études qui pourront à moyen et grande échelle, sauver des vies.
Intervention par : Selemani Djemba Militante afrofem liégeoise chroniqueuse, blogueuse et étudiante dans le milieu médical. Apprentie documentaliste à mes heures perdues.
La paix des ménages : les travailleuses domestiques comme variable d’ajustement au sein du couple
Au Nord et au Sud, les travailleuses domestiques représentent l’infrastructure des ménages. Elles permettent aux hommes de continuer à fuir les responsabilités domestiques et familiales, et aux femmes de s’investir dans le travail dit productif. Cette intervention analyse les rapports sociaux qui déterminent cette réalité ainsi que les mécanismes d’invisibilisation, d’instrumentalisation ou de subversion de ces rapports de pouvoir.
Intervention par : Rose-Myrlie Joseph
Docteure en sociologie et études de genre, enseignante.
En quoi l’afrofuturisme d’Octavia Butler, de Samuel Delany et de leurs suivantes peuvent être une inspiration pour changer nos rapports aux plateformes de l’internet neurocapitaliste. Après un rapide tour des concepts d’afrofuturisme, de neurocapitalisme, nous discuterons des possibilités concrètes de repenser l’utilisation militante de l’internet des platerformes.
Intervention par : Peggy Pierrot
Peggy Pierrot vit et travaille à Bruxelles.
Elle travaille principalement avec différentes associations et structures pédagogiques ou de recherche.
Ses outils favoris sont les sciences humaines et les logiciels libres.
Comme il existe des « liens profonds entre le geste et la parole, entre la pensée exprimable et l’activité créatrice de la main »1, elle travaille actuellement, à l’Ecole de Recherche Graphique (ERG) à la fois en tant que préposée technique et logistique et enseignante en Théorie des médias et de la communication. Elle intervient également au sein du master Récits et expérimentation – Narration spéculative.
Elle donne des conférences et ateliers sur les cultures et littératures afro-atlantiques, la science-fiction, les médias et technologies et a une pratique active de la radio.
En regardant à la loupe les complexités des violences conjugales et sexuelles, on y voit clairement la marque des oppressions que nous vivons dans notre vie personnelle ( isolement, popularité dans certains milieux…) comme dans le système dans lequel on vit ( Etre Queer, être pauvre, analphabète…) C’est pourtant grâce à nos communautés que nous pouvons aussi réparer, se soutenir, et construire. Nous parlerons du cycle des violences conjugales, d’emprise, de comment repérer des situations de violences etc… Marieme Lo fera ce module depuis ses places de conseillère conjugale et familiale, survivante de violences et de soutien à des survivantes.
Intervenante : Marieme Lo
Wolofopeulh née a Paris, je grandis en région parisienne, ma vie d’adulte est faite d’allers retours entre le travail social et autres boulots saisonniers. Féministe décoloniale devenue provinciale, j’expérimente de différentes formes d’actions collectives et je choisis le travail sur la santé affective et sexuelle en choisissant la formation de Conseillere Conjuguale et Familiale et l’art pour explorer les nos imaginaires noirs passés présents et futurs.
Ce module analysera en quoi la Police, la justice et la prison sont des outils de contrôle des populations noires, au travers d’une approche féministe, antiraciste et anticapitaliste
Intervention par : Nabintou Mendy
Un passage dans plusieurs asso/collectif dont, quelques mois chez Lutte Ouvrière et quelques années au sein du Genepi et de Mwasi
Cette conférence offre une vision critique de la complexité du système de l’Union européenne, plus précisément de la France et de l’Espagne. Nous parlerons en tant que queer, afro-descendants et dissidents de genre, qui résistons aux politiques racistes de l’Europe. Cette conférence-débat est une critique du complexe industriel des droits de l’homme et du complexe industriel du sauveur blanc
Intervenantes :
Iki Yos Piña : artiste et militante antiraciste
Francis Monterola : Militante afro-vénézuélienne queer, migrante de Barlovento et d’autres mondes
Les grandes théories de la pensée féministe noire. Le féminisme noir est né du besoin d’adresser les conditions de vie et les discriminations spécifiques aux femmes noires. De cette nécessité sont nés des concepts à la fois outils pratiques et théories conceptuelles, qui ont permis de révolutionner notre approche du genre, de la race, de la classe et même de l’universalité du savoir. Ce que nous allons aborder dans ce module.
Intervenante : Jade Almeida Originaire de Guadeloupe, Jade Almeida a obtenu son diplôme de master en Histoire culturelle du Contemporain à l’université de la Sorbonne et est désormais candidate au Doctorat de Sociologie à l’Université de Montréal sous la direction de Sirma Bilge. Sa thèse porte sur les femmes noires qui aiment les femmes : résistance aux rapports de pouvoir enchevêtrés. Elle est intervenue tous les jeudis sur la web radio Neoquebec de 2017 à 2019 et travaille actuellement en tant que chargée de projet au Conseil québécois LGBT.
Les sous-titre en français, anglais, allemand, espagnol et portugais, arrivent prochainement