Depuis plusieurs jours s’organise un peu partout en France la mobilisation contre la destruction du droit du travail. Après s’être attaqué à de nombreux droits et libertés fondamentales, après avoir montré du doigt les binationaux, après avoir perpétué le cycle des guerres impérialistes, le gouvernement “socialiste” de Manuel Valls a donc décidé de s’en prendre aux maigres protections des salarié.e.s.
Premier.e.s impacté.e.s, premier.e.s mobilisé.e.s !
La mobilisation à venir doit être massive, ce qui signifie qu’elle doit être homogène. Dans ce climat, en plus de l’appauvrissement généralisé et d’un chômage qui persiste, les racisé.e.s, surtout ceux des classes populaires, doivent affronter le racisme d’Etat, toujours plus de criminalisation ainsi que les inégalités et discriminations au travail : écart de salaire, contrats précaires, discrimination à l’embauche, femmes voilées exclues du travail, propos et agressions racistes et sexistes, précarité des travailleurs.euses sans papier..
Parce que le taux de chômage ahurissant des quartiers populaires est un levier pour faire accepter, le plus souvent aux femmes racisées, des contrats à temps partiel sous payés quand il ne s’agit pas tout simplement d’exploitation non déclarée.
Parce que la structuration raciste du marché du travail repose encore très largement sur l‘héritage colonial français rendant la vie dans les DOM-TOM largement insupportable pour les non “métropolitain.e.s”.
Parce que les travailleurs.euses immigré.e.s à qui on avait cessé de demander de « rentrer chez eux » sont aujourd’hui contraints de rester en France pour toucher un maigre minimum vieillesse, loin de ceux pour qui ils.elles se sont sacrifié.e.s.
Parce que des milliers de migrant.e.s sont exploité.e.s sans droits sociaux et sans possibilité de recours face aux patrons.
Porter les luttes des travailleuses et travailleurs racisé.e.s
La longue histoire des luttes des travailleurs et travailleuses immigré.e.s postcoloniaux et de leur descendance nous contraignent de constater que le racisme est encore aujourd’hui un des angles morts du syndicalisme français. C’est grâce à cette longue histoire de luttes que nous pouvons avancer, dans les luttes sociales, avec notre propre agenda politique.
Qu’on se le dise, les première victimes de cette loi travail seront celles et ceux qui subissent déjà les discriminations professionnelles à savoir, les noir.e.s, les arabes, roms, les personnes d’apparence musulmane… Pour cela nous devons être présent-e-s, nombreuses/eux et bruyant.e.s, pour porter nos revendications.
Notre combat anti-raciste s’inscrit dans la lutte anti-capitaliste et même depuis les marges, où nous sommes relégué.e.s, nous continuerons à combattre ce système !
Signataires :
Cases Rebelles
Centre d’études postcoloniales de lyon
Collectif Libertaires contre l’islamophobie de Lyon
CSAO DAR HARRAGA (lyon)
Femmes en lutte 93
Ferguson in Paris
FUIQP
Le Camp d’été décolonial
La voix des Roms
Le Seum collectif
Les Peaux Cibles
Lutheuses de rue
Mwasi-Collectif Afroféministe
OUVRIR LA VOIX
Réseau reprenons l’initiative contre les politique de racialisation
RDV le 31 Mars à 13h30
devant la Mairie du 13ème
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