Posts by Mwasi

Mwasi au 16eme forum AWID à Bangkok

décembre 10th, 2024 Posted by blog No Comment yet

En 2016, Mwasi a participé au 13e Forum AWID à Salvador de Bahia, au Brésil, à l’occasion du pré-forum des Féminismes Noirs, qui a donné naissance au Black Feminist Fund. À l’époque, deux membres du collectif, Fania et Annette, avaient organisé une session intitulée « La guerre à la drogue : une guerre raciale et patriarcale » et contribué à la rédaction de la Déclaration des Féministes Noires ainsi qu’à une déclaration additionnelle relative à la francophonie avec le groupe des Féministes Noires francophones.

Cette année, deux membres de Mwasi, Annick et Marie-Julie, ont participé au 16e Forum AWID à Bangkok, en Thaïlande, au sein de la cohorte organisée par le Black Feminist Fund. Le Forum AWID est une opportunité unique pour échanger avec des féministes du monde entier, tisser des liens, réfléchir aux solidarités et se former. Annick et Marie-Julie ont notamment pu rencontrer des féministes sénégalaises au sein du Francophone African Feminist Space for All (un espace féministe africain francophone pour toustes), assister à des ateliers, dont un avec la participation d’Alexis Pauline Gumbs sur les futurs féministes à imaginer, ainsi qu’à des panels sur le féminisme noir en Afrique du Nord (Black Feminism in North Africa) avec l’organisation Ganoubia Hora. Un panel avec des féministes noires d’Égypte et du Soudan sur la question de la négrophobie, la guerre, la migration et la production intellectuelle. Un autre session important, celle sur le Manifeste des féminismes du Sud global de South Feminist Futures, où notre partenaire NÈGÈS MAWON était représenté par Pascales Solages. Elles ont également suivi une session sur la question des droits et des divisions digitales pour les travailleuses et travailleurs du sexe, animée entre autres par Weaving liberation, Sex Work Europ et Cece Swan.
Elles ont aussi participé à un cercle pour femmes noires, organisé par les organisations féministes afro-brésiliennes présentes au Forum, qui ont convié tous les autres groupes afroféministes à la Marche des Femmes Noires au Brésil, prévue le 25 novembre 2025. Enfin, elles ont eu le plaisir de rencontrer Fatou Sow, qui fera partie des intervenant.e.s de notre école afroféministe, EKO, cette année.

Elles reviennent enrichies de nouvelles idées, ressources et informations pour éclairer nos luttes, nos actions et renforcer nos solidarités.

La colère

juin 26th, 2024 Posted by blog No Comment yet
« Et on attend, et on espère ; et on se tait à soi-même la vérité, que c’est une barbarie, mais la barbarie suprême, celle qui couronne, celle qui résume la quotidienneté des barbaries ; que c’est du nazisme, oui, mais qu’avant d’en être la victime, on en a été le complice ; que ce nazisme-là, on l’a supporté avant de le subir, on l’a absous » Discours sur le Colonialisme, Aimé Césaire.
Le fascisme c´est ce qu´on vit en France quand on est une femme Noire qui porte le voile et qu´on marche dans certaines rues, quand on va à la préfecture pour renouveler sa carte de séjour, quand on évite la police, quand on marche le ventre plein de bile sortant de chez soi le matin et qu´on est sans-papiers. C´est prendre le bus et se faire cracher dessus, se faire tabasser parce qu´on est lesbienne et/ou trans,  c´est devoir se cacher constamment, protéger mille identités, lorsque on est travailleuse du sexe. Le fascisme c´est ne plus pouvoir écouter la radio, la télé. C´est entendre que rien de ce qui nous importe  n´importe, pire que tout ce qui nous importe est un danger pour la République. Communautarisme. C´est les milices d’extrême-droite dont on ne fait pas grand cas, c´est le chômage sans issue, c´est nos burn-outs dans nos emplois racistes et sexistes, c´est être violée et ne trouver d´aide nulle part, c´est la police qui nous tue, les hôpitaux qui nous laissent mourir quand on appelle à l’aide, l´école qui organise notre échec scolaire, c´est Mayotte sans eau courante, sans transport en commun,sans respect, c´est les 40 lois sur l´immigration pour nous criminaliser, c´est la Guadeloupe sans eau courante, sans CHU, c´est les exécutés par la police et ses milices en Kanaky, et le transfert des militants arrêtés pour un jugement, en France hexagonal, loin de leur soutien.  Le fascisme, c´est la surmortalité en Seine-Saint-Denis pendant le Covid, c’est les amendes pour non-respect du couvre-feu qui ne pleuvent que sur certains quartiers, c´est menacer nos parents de tout perdre si nous nous révoltons, c´est la préfecture, c´est la loi sur le refus d´obtempérer, c´est l´humiliation des visas qu´on paye et qui sont refusés, c´est nous tirer dans le dos et se faire un million dans une cagnotte collective, c´est la loi sur l´état d´urgence, c´est ce qui se passe à Briançon, c´est la mort de Blessing, celle de Naomi Musenga, cellde Fati et Marie, c´est tous les matins, les nuits et les jours à Calais, c´est la Méditerranée comme frontière la plus meurtrière au monde.
C´est un monde qui se construit contre nous, contre nos mondes intérieurs, qui est fait pour que « nous ne soyons pas censées survivre ».
En colère parce que le projet républicain comme rempart au fascisme n’a depuis le début jamais concerné les territoires colonisés et par extension celleux qui en sont originaires.
On nous intime aujourd’hui d´aller voter et nous sommes en colère. Y´a-t-il donc une histoire dont ne nous soyons les dindonnes de la farce? Il nous faudrait maintenant vaillamment voter pour épargner aux autres les maux que nous subissons?  
Suivant la dissolution surprise de l’assemblée nationale le 09 juin dernier par EM, nombre de partis de gauche ont semblé découvrir qu’on était aux portes du fascisme après avoir participé eux aussi à sa normalisation à coup de grand discours sur l’universalisme ou sur les électeurs du RN qui ne sont pas fachos mais fâchés
 
Depuis le 9 juin, nous nous posons la question de notre placeen tant que collectif afroféministe, dans le moment que nous vivons. Nous ne découvrons pas que les français.es sont acquis.es aux  idées racistes, ni que les personnes racisées délaissées depuis plusieurs années par les politiques votent peu.
Et dans nos discussions, où que veuille aller l´analyse, la colère. 
On nous propose le vote comme seule protection, comme acte antifasciste ultime. Mais nous savons que le vote ne nous a jamais  protégé et ne nous protégera jamais. Comment le vote, réservé uniquement aux nationaux, pourrait-il être une arme antifasciste?
On nous intime de voter mais pour beaucoup d´entre nous, voter n´est pas une option. Nous ne sommes pas français.e.s. 
Le vote en France, conçu comme privilège du national, est un outil de la frontière- il ne pourra jamais à lui seul être le moyen de son démantèlement. Le fascisme demande la construction d´un « nous » à protéger face à un « autre » habitant un genre et unrace menaçante. Cette dichotomie du nous et des autres se retrouve à son apogée dans le vote national. Le vote uniquement pour les nationaux c´est bien littéralement la France aux français. Ce n´est pas un hasard que ce soit par vote aujourd’hui que se mobilisent entre autres les forces dextrêmes-droites. C´est la mobilisation du privilège racial dont la nationalité est un proxyau moment où le néo-libéralisme ne laisse plus que ce mythe auquel se raccrocher. Être français.e et raciste est ce qui relit l´électorat d’extrême-droitedes bourgeois.es de Neuilly aux abandonné-es de la Creuse, dans les Cévennes, en Guadeloupe, dans le Sud et en Bretagne. En colère car c’est précisément ce néocolonialisme qui nous pousse à devenir des français.es comme il faut, à ne pas nous révolter parce que le prix à payer est trop lourd, à rester calme avec pour objectif principal l’obtention du passeport colonial, créant une fracture entre les racisé.e.s migrant.e.s et les racisé.e.s français.e.s.
Le vote, nous promet-on, est un moyen de retour à la normale. Non merci, rien de normal pour nous dans la normalité qu´on nous propose. On nous invoque le Front Populaire, promesse d´un passé glorieux de la France sociale sunifiant et se soulevant contre la menace fasciste. Dans la glorieuse France de 1936, alors que des gains notables étaient fait en matière de droits sociaux, la vie de nos grands-mères étaient régies par le code de l’indigénat. Le Front Populaire d´alors promettait une commission parlementaire pour étudier la question des colonies. Cette commission n’accoucha même pas d´une souris. Surtout, nous n´oublions pas, qu´après 1936 rapidement arriva 1940. Le Nouveau Front Populaire nous promet lui de renforcer la justice et la police qui nous tue et nous enferme pour lutter contre le racisme- un commissariat de l´égalité, faillite de limagination antiraciste. Nous ne sommes pas dupes. 
En colère enfin parce que nous savons que la généralisation à l´ensemble du territoire des techniques fascistes qui nous sont déjà appliquées signifie un décuplement de violence bureaucratique, physique, psychique et symbolique à notre encontre.
Le marteau, l´enclume et nous, en colère.
Alors oui, beaucoup d´entre nous irons voter nouveau front populaire, celles d´entre nous dotées d´un passeport colonial. Parce que nous sommes antifascistes par conviction et par nécessité, nous ne nous priverons d´aucun outil mise à notre disposition pour notre survie. Nous choisirons toujours le terrain le plus favorable à nos luttes, sans être dupes. Ce ne sont pas dans les urnes françaises que se jouera la libération afroféministe que nous appelons de nos voeux.
Mais nous savons aussi qu´alors que se tissaient l´histoire du Front Populaire, prenaient aussi corps les mouvements panafricains. Que les premiers congrès panafricains ont lieu à partir de 1919 et que se formulent alors des visions d’indépendances. Nous savons quaprès 1940, il y a 1945 et le congrès de Londres où se retrouvent Amy Ashwood Garvey,Padmore,Marika Sherwood, Nkrumah, Alma La Badie, Dubois…  Qu´en France existait dès 1926, le comité de défense de la race nègre. Nous savons que dans les années 20 les soeurs Nardal, projetaient à travers leurs salons le futur des luttes anticoloniales des années 50 et 60, que Paulette Nardal dès 1931 co-fonde la Revue du Monde Noir. En d’autres termes, nous savons non seulement que nous pouvons mais que nous devons, en tant que personnes Noires dans « le ventre de la bête », organiser des horizons de libération qui outrepassent l’idée nationale, en coordination avec les mouvements révolutionnaires féministes anticapitalistes Noirs diasporiques et du Continent.
Alors, ce qui pour nous est l´urgence c´est notre sécurité. Que le RN passe ou non, la violence raciste est lâchée. Si le RN obtient la majorité à lAssemblée Nationale, il y aura une déferlante de fachos pour fêter ça. S´ils perdent, leur frustration se déversera dans les rues. Nous le sentons dans nos chairs, c´est ce dont on parle- il nous faut mettre en place des méthodes pour nous protéger- nous sommes notre propre sécurité, notre propre sûreté. Si nous savions depuis longtemps que la police, qui vote en majorité pour le FN, dont la mission est la protection des intérêts de la propriété blanche, ne nous protégera pas, aujourd´hui il n´y a aucun doute qu´au soir du 7 juillet, appeler la police peut se révéler un geste vain, voir dangereux.
Face à ce déferlement de haine, nous nous engageons à continuer notre travail entrepris déjà depuis plusieurs années, à vous proposer des espaces d’échanges, de discussion et à construire ensemble une riposte antiraciste/antifasciste.  
Quelque soit les résultats du 07/07 prochain, ne nous laissons pas gagner par la sidération, la peur en cas de victoire du RN ou même par un bref soulagement en cas de victoire du NFP, commençons et continuons à nous organiser. 
Rejoignez des collectifs, des syndicats,et même des partis politiques. Nous avons besoin d’être encore plus nombreuses pour porter une vision afroféministe révolutionnaire seul vrai rempare au fascisme. Parce que « nous [pouvons] utiliser notre position tout en bas de l’échelle pour donner une impulsion à l’action révolutionnaire. Si les femmes Noires étaient libres, toutes les autres personnes seraient libres aussi, car notre liberté implique la destruction de tous les systèmes d’oppression. »1. 
1 Déclaration du Combahee River Collective, organisation féministe, lesbienne, radicale noire américaine

Non à la réforme des retraites – Une approche afroféministe

mai 2nd, 2023 Posted by blog No Comment yet

“ La bourgeoisie a peur du militantisme de la femme noire, et elle a de bonnes raisons d’avoir peur. Les capitalistes savent, mieux que de nombreux progressistes, qu’une fois que les femmes noires commencent à prendre des mesures, le militantisme de tout le peuple noir, et donc de la coalition anti-impérialiste, est grandement améliorée”

  Claudia Jones, An End to the Neglect of the Problems of the Negro Woman!, 1949 

Depuis plusieurs mois, la mobilisation contre la réforme des retraites s’est transformée en véritable mouvement contestataire de l’ordre social bourgeois capitaliste. Individuellement, nous avons pris part à des actions, à des manifestations.  Nous trouvons cependant important en tant que collectif afroféministe de réaffirmer une nouvelle fois notre combat anticapitaliste contre le patronat qui exploite la main-d’œuvre racisée, en particulier celles des  femmes noires.

Comme cela a déjà été démontré, la réforme des retraites touche particulièrement les femmes travaillant dans des secteurs invisibles (métiers du soin, femmes de ménage, caissières…), qui rappelons-le étaient applaudies pendant la période Covid. Et pour lesquelles la prise en compte de la pénibilité est à peine reconnue.

Parmi les emplois les plus pénibles et sous-payés on retrouve une large démographie de femmes noires souvent immigrées ou des  outre-mers.

Le report de l’âge légal de départ à la retraite serait particulièrement défavorable aux femmes les plus précaires, qui sont déjà soumises à des carrières incomplètes. En effet en raison de leur parcours de vie, elles ont souvent des carrières hachées, des périodes de temps partiels, d’interruption de travail pour charge familiale, CDD ou de chômage qui feront baisser le montant de leurs pensions.  Ce sont elles qui s’arrêtent ou limitent leur activité pour élever les enfants ou s’occuper des personnes dépendantes.

La réalité des chiffres

  • 1 femme sur 5 attend 67 ans, l’âge d’annulation de la décote, (contre un homme sur 12). Mais elles subissent malgré tout plus souvent une baisse du montant de leurs pensions de retraite, du fait de leurs carrières plus courtes.
  • Aujourd’hui, les femmes sont payées 26% de moins que les hommes.
  • 40% des femmes contre 32% des hommes partent avec une carrière incomplète. Les femmes partent en retraite en moyenne un an plus tard que les hommes.,
  • La pension de droit direct des femmes est inférieure de 42 % à celle des hommes, cet écart est ramené à 29% une fois intégrée la pension de réversion et les droits familiaux.
  • 37 % des femmes retraitées contre 15 % des hommes touchent moins de 1000 € de pension brute mensuelle (909 € nets).1

       Ces inégalités touchent particulièrement les femmes travaillant dans des secteurs du care et les secteurs invisibles (métiers             du soin, femmes de ménage, caissières…).

Les métiers dits féminins sont également pénibles!

  • Les ouvriers ne sont pas que des hommes : en 2020, 33% des ouvriers non qualifiés sont des femmes 2
  • La proportion de femmes travaillant de nuit a augmenté depuis les années 90, principalement parmi les professions intermédiaires de santé et de l’action sociale, où les femmes noires sont surreprésentées. Hors on sait que le travail de nuit entraîne une désynchronisation des rythmes biologiques qui expose ces femmes à des risques de santé (prise de poids, maladies cardiovasculaires, augmentation du risque de cancers..). S’ajoutent à cela des charges familiales et extra-professionnelles plus lourdes et donc une capacité de récupération entre deux postes moindres et des difficultés d’organisation familiale plus importantes. 3 D’après une étude de 2015, le fait de travailler 3 nuits par mois ou plus pendant plus de cinq ans, augmente également la mortalité, toutes causes confondues, de 11%.4
  • On observe également une augmentation du nombre d’accidents de travail avec arrêts chez les femmes. 5

Nos revendications 

Le monde du travail est un lieu de domination, le capitalisme un système d’exploitation.

Alors que les milliardaires français ont connu un enrichissement record pendant la crise de la COVID, on assiste à une explosion des bénéficiaires de l’aide alimentaire et du nombre d’allocataires au RSA.

Face à ces inégalités de plus en plus grandes, le gouvernement choisit de réformer l’assurance chômage et le système de retraites contre la volonté majoritaire, plutôt que de taxer les super profits. 6

Pour les femmes noires, l’émancipation n’est jamais passée et ne passera jamais par le travail. Si l’organisation dans les lieux de travail est une nécessité pour obtenir de meilleures conditions (syndicats, grèves), il est important de rappeler que le travail implique l’oppression et l’atteinte à la liberté.

Nous souhaitons l’abolition du salariat, qui par sa distinction arbitraire du public et du privé permet d’invisibiliser toutes les tâches non rémunérées effectuées par les femmes en-dehors du cadre de l’entreprise.

A la veille du 1er Mai, face à la globalisation du monde, face au capitalisme néolibéral, nous souhaitons rappeler qu’il est urgent de continuer à s’organiser contre le patronat et le fascisme.

Nous réaffirmons notre anticapitalisme, notre libération ne se ferra pas en gravissant les échelons, parce que la domination persistera tant qu’il y aura une échelle. Notre but n’est pas d’avoir une place à la table néolibéral, notre but est de renverser la table!

Militer pour l’émancipation des travailleuses noires c’est militer pour l’émancipation de toutes les personnes noires et de tous les travailleurs et travailleuses. 

Nous souhaitons :

  • Une prise en compte de la pénibilité des métiers dits féminins
  • Une retraite universelle pour tous.tes sans condition d’annuité 
  • une transformation profonde de la société afin de permettre à chacun.e de vivre dignement 

1 https://reforme-retraite.info/grandes-perdantes/   

2 https://www.insee.fr/fr/statistiques/6047735?sommaire=6047805   

3 https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/Travail-nuit-progression-plus-rapide-pour-les-femmes.pdf   

4https://www.espaceinfirmier.fr/actualites/150109-travailler-de-nuit-un-danger-pour-l-esperance-de-vie.html#:~:text=D’apr%C3%A8s%20les%20r%C3%A9sultats%2C%20le,cause%20confondues%2C%20de%2011%25   

5 https://www.monde-diplomatique.fr/2017/12/ANDRZEJEWSKI/58205   

6 https://www.oxfamfrance.org/rapports/lindecent-enrichissement-des-milliardaires-francais-pendant-la-crise

Spéciale COP 26 : Les femmes africaines coupables désignées de la crise climatique

novembre 7th, 2021 Posted by blog, éducation, Idées et réflexions, ressources, vidéo No Comment yet

A l’occasion de la COP26, qui a a lieu à Glasgaw en Ecosse. é Mwasi-collectif, qui est plus que sceptique quant à l’utilité de la COP 26, vous propose une série de 5 vidéos centrée sur les discours racistes, sexistes et classistes qui essayent de mettre la crise climatique sur le dos des pays d’Afriques, d’Asie, d’Amérique du Sud et sur les prolétaires ici. On va donc parler du néo-malthusianisme.

Présenté par Loren Ophélie

Unsere Stellungnahme zur Verabschiedung des Änderungsantrags durch den Senat, der die Auflösung von Vereinen erlaubt, die Versammlungen nur für rassifizierte Menschen organisieren.

avril 5th, 2021 Posted by blog, Déclarations No Comment yet
Paris, 3. April 2021, 

Mwasi Collective nimmt die einstimmige Annahme des « UNEF-Änderungsantrags » durch die Senatoren zur Kenntnis, der die Auflösung von Vereinen ermöglicht, die Treffen nur/ausschließlich für rassifizierte Menschen organisieren. Die Verabschiedung dieses Änderungsantrags, an dessen Verfassungswidrigkeit niemand zweifelt und der von der Nationalversammlung sicherlich abgelehnt werden wird, ist der x-te Versuch, autonome Organisationen und insbesondere schwarze Organisationen wie Mwasi, die sich gegen den Rassismus in Frankreich einsetzen, einzuschüchtern. Wir sind nicht überrascht über den Mangel an Widerspruch, den der Änderungsantrag im Senat gefunden hat, insbesondere von den sozialistischen, kommunistischen und ökologischen Senatoren. Wir kennen seit Langem die Anhänglichkeit der linke Bewegungen an den paternalistischen Rassismus.

Wenn unsere Kämpfe Siege bringen, schaffen sie auch repressive Antworten, sowohl ideologisch als auch in Bezug auf die Organisation. Sie gehen einher mit der geordneten Ingangsetzung des ideologischen und organisatorischen Repressionsapparats.  Wir wissen auch, dass diese neue Strategie der politischen Kommunikation im Vorfeld der Wahlen nicht ohne Risiko für unsere Organisationen ist und dass das Rechtsstaatsprinzip angesichts der reaktionären Demonstration der Regierung wenig Gewicht hat. Wir prangern das komplizenhafte und kaum beschämte Schweigen an, in das die linken, gewerkschaftlichen und feministischen Organisationen gehüllt sind.

 

Vor ein paar Monaten rief Mwasi zu politischem Mut auf, als das Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) von der Auflösung bedroht war und  dann aufgelöst wurde. Leider haben nur wenige Organisationen, die behaupten, links zu sein oder in Opposition zum Macronismus zu stehen, diesen Mut gezeigt.

Heute wollen wir unsere Entschlossenheit bekräftigen und gegen politische Einschüchterung, reaktionäre Gegenreaktionen und die Aufforderung zum Schweigen kämpfen. Wir existieren politisch und kollektiv als eine afrofeministische Organisation und haben die Absicht, uns politisch gegen anti-Schwarzen Rassismus, das Heteropatriarchat und Kapitalismus, die unser Leben plagen, zu organisieren. Wir haben nicht die Absicht, unsere Rechte aufzugeben.

 

Für den Fall, dass diese Änderung entgegen aller juristischen Logik verabschiedet wird, wird Mwasi die notwendigen juristischen Kämpfe führen, um unsere Vereinsfreiheit als Schwarze Organisation zu erhalten.

 

Concernant l’adoption le Sénat de l’amendement permettant de dissoudre les associations organisant des réunions en non mixtes racisées

avril 3rd, 2021 Posted by blog, Déclarations No Comment yet

Paris, le 3 Avril 2021

 

Mwasi Collectif prend note de l’adoption à l’unanimité par les sénateurs et sénatrices de l’« amendement UNEF » permettant de dissoudre les associations organisant des réunions en non mixtes racisées. L’adoption de cet amendement, dont aucun ne doute de son inconstitutionnalité et du fait qu’il sera retoqué à l’Assemblée Nationale, est une énième tentative d’intimidation à destination des organisations autonomes et notamment des organisations noires telle que la notre, sur la question du racisme en France, comme les organisations Noires telle que la nôtre. Nous aimerions être étonnées du peu d’opposition que l’amendement à trouver au Sénat notamment de la part des sénatrices et sénateurs socialistes, communinistes et écologistes, mais nous ne le sommes pas, nous connaissons depuis longtemps l’attachement de la gauche au racisme paternaliste. 

 

Si nos luttes apportent des victoires, elles sont également créatrices de réponses répressives tant idéologiquement qu’en termes d’organisation. viennent aussi avec la mise en coupe réglée de l’appareil de répressions idéologique et organisationnel. Nous savons également que cette nouvelle stratégie de communication politique à l’approche des élections, n’est pas sans risque pour nos organisations et que l’Etat de droit/les règles de droit font peu de poids face aux velléités de démonstration réactionnaires du gouvernement. Nous dénonçons le silence complice et à peine  gêné dans lequel se drapent les organisations de gauche, syndicales ou féministes.

 

Il y a quelques mois, Mwasi en appelait au courage politique lorsque le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF)  était menacé de dissolution puis dissous. Malheureusement peu d’organisations se réclamant qui se réclament de gauche ou d’opposition au macronisme, en ont fait preuve.

Aujourd’hui nous tenons à affirmer notre détermination à combattre les intimidations politiques,  backlash réactionnaire et la sommation au silence. Nous existons politiquement et collectivement en tant qu’organisation Afroféministe, et n’avons aucune intention d’abandonner nos droits à l’organisation politique contre la négrophobie, l’hétéro-patriarcat et le capitalisme qui gangrènent nos existences. 

 

Dans l’éventualité où, contre toute logique juridique cet amendement venait à être voté, Mwasi engagera la bataille juridique nécessaire à la préservation de notre liberté d’association en tant qu’organisation noire cas où, contre toute logique juridique, cet amendement viendrait t à être voté, Mwasi engagera les batailles juridiques nécessaires, pour préserver notre liberté d’association en tant qu’organisation Noire.

Mwasi- Collectif Afroféministe

Collecte solidaire Mwasi

mars 1st, 2021 Posted by blog, événement, projet No Comment yet

:boum: Une collecte solidaire est organisée en faveur des familles avec enfants accueillis au Centre d’Accueil et de Mise à l’Abri de Nuit dans le 12ème arrondissement de Paris.
:date:  Retrouvez nous à La Flèche d’Or le vendredi 5 mars et le samedi 6 mars avec vos dons !

Les besoins:

:boîte_de_conserve: Denrées alimentaires non périssables / Produits secs :
Conserves
Biscuits
Biscottes
Produits laitiers pour enfants

:douche: Hygiène :
Brosse à dents
Dentifrice
Gel douche / Shampooings
Serviettes hygiéniques / Tampons
Masques / Gel hydroalcoolique

:ours_peluche: Enfants & bébés :
Sérum physiologique
Lait n3 uniquement
Petits pots
Céréales bébé

:date: Vendredi 5 mars 2021 de 13h à 16h et Samedi 6 mars 2021 de 10h à 13h

:épingle2: Adresse : La Flèche d’Or – 102 bis rue de Bagnolet, 75020

En espérant vous voir nombreux et chargés le week-end prochain ne ratez rien de la programmation de la riche semaine afroféministe du 1er au 6 mars !

Semaine Afroféministe 2021

février 18th, 2021 Posted by blog, événement, projet No Comment yet

Semaine afroféministe – du 1er au 6 mars 2021

Pour célébrer le 08 Mars, Mwasi vous invite à passer ensemble une semaine afroféministe autour de la solidarité du 1er au 6 Mars. Chaque jour, différentes discussions, thèmes seront abordés autour de la façon de faire communauté et de créer des solidarités en cette période de pandémie mondiale. On pourra discuter, découvrir et se soutenir, à travers des séances en visio autour des différentes manières de se soutenir en tant que femmes noires et plus largement en tant que communauté. Nous terminerons la semaine par une radio afrofem “YANA” You Are Not Alone avec une programmation riche en musique et en interventions de qualité !

Dans le but de soutenir nos communautés, la Commission Travail, Logement, Précarité organise également une collecte du vendredi 05 Mars de 13h à 16 et le samedi 06 Mars de 10h à 13h  à  La Flèche d’Or – 102 bis rue de Bagnolet, 75020, au profit des familles avec enfants.

Découvrez l’Agenda de la Semaine afroféministe 2021 :

Lundi 1er Mars : Echange et débat autour du care avec un live Insta par la Commission Pratiques de soin

Mardi 2 Mars : Atelier d’écriture/réflexion sur un monde sans police, ni prison par la Commission Police, Justice, Prison

Mercredi 3 Mars : Lecture jeunesse par la Commission Art et Education

Jeudi 4 Mars : Soirée créativité en temps de crise par la Commission Queer & Trans

Vendredi 5 Mars : Quizz Afrofem par la Commission Idéologie et Théorie Politiques / Collecte solidaire à La Flèche d’Or de 13h à 16h

Samedi 6 Mars : Radio YANA / Collecte solidaire à La Flèche d’Or de 10h à 13h

Les sessions sont gratuites et certaines limitées, pensez à vous inscrire !

Cliquez-ici pour vous inscrire

Konbit Afrofem #6 Femmes noires au travail, entre isolement et émancipation collective : perspectives (post)coloniales par Carmen Diop et Rose Ndengue | Vidéo et résumé

novembre 30th, 2020 Posted by blog, éducation, formation, Idées et réflexions, konbitafrofem, ressources, vidéo No Comment yet

Femmes noires au travail : entre isolement et émancipation collective, perspectives (post)coloniales. Comment les femmes noires diplômées vivent-elles les discriminations et privilèges de genre, de race, de classe et d’âge au travail dans la France (post)impériale ? Le présent webinaire vise à apporter un éclairage sur les enjeux de la présence des femmes noires au travail, et sur le travail des femmes noires à travers le temps, en contexte postcolonial. En effet,tout comme les politiques coloniales à l’égard des Africaines limitent leur horizon, en termes d’accès à un emploi salarié, et à la modernité coloniale, les reconfigurations postcoloniales des représentations sexistes, racistes et validistes en contexte métropolitain perpétuent une marginalisation des femmes africaines et afrodescendantes, qui bornent leur insertion sociale. Bien qu’elles constituent souvent une élite minoritaire, minorisée et isolée, lorsqu’elles accèdent au salariat valorisé, ces femmes se mobilisent à l’échelle individuelle et/ou collective pour dépasser et contester le statut de subalterne historiquement assigné aux femmes noires. Se déployant de diverses manières, leurs luttes visent souvent une émancipation collective, qui passe par la défenses des droits, ainsi que l’amélioration des conditions de vie et travail de l’ensemble des travailleuses (salariées, informelles, rurales). A travers cette démarche s’élabore alors une éthique de solidarité qui tend à transcender les hiérarchies liées à la classe, au validisme ou encore à l’âge
Intervention par :Carmen Diop & Rose Ndengue Carmen Diop : Doctorante en science de l’éducation, elle étudie la subjectivité et les trajectoires de femmes noires diplômées au travail.
Rose Ndengue Enseignante-chercheuse en science politique et sociohistoire

Résumé

À venir

Konbit Afrofem #5 Organisation contre les violences policières par Ramata Dieng | Vidéo et résumé

novembre 30th, 2020 Posted by blog, éducation, formation, Idées et réflexions, konbitafrofem, ressources, vidéo No Comment yet

Ce qui unit les familles des victimes c’est leur volonté de mettre un terme aux crimes commis par les forces de l’ordre et à l’impunité qui leur est accordée par les juges. Ramata Dieng et Marcia Rigg partagerons avec nous les modes d’organisation collective, de défense et de résistance des deux côté de la manche.
Intervenantes : Ramata Dieng (Paris- France) Activiste contre les violences policières, fondatrice du collectif Vies Volées qui réunit des familles victimes de crimes policiers. Sœur de Lamine mort étouffé par des policiers à Paris en 2007.
Marcia Rigg ( Londres – UK) Militante à la coalitions des familles contre les violences policières :United Friends and Family Campaign (Londres). Soeur de Sean Rigg musicien et producteur souffrant schizophrénie paranoïaque mort dans les mains de la police en 2008 à Londres.

Résumé

À venir

Recherche

Catégories